Nous sommes tous des débutants"...
Cette affirmation de Van Lysebeth nous ramène à l'essentiel et je l'apprécie particulièrement. Et cela n'est pas un hasard...
Nous sommes tous des débutants, dés que nous prenons place sur le tapis. Le corps, habité par le moment présent, permet la réjouissance du coeur par la SURPRISE DE CE QUI EST.
En effet, comme un rayon de soleil qui réussit à percer la grisaille du ciel pour inonder les yeux d'une clarté immaculé et inattendue, le yogi embrasse la réalité du corps au travers des asanas, les postures par son écoute intérieure pour découvrir ce qui se cache en lui, et accéder à ce qui est invisible.
Que les postures soit faciles ou plus complexes, une grande règle reste de rigueur : yoga Sutra 2.6 de Patanjali: sthira-sukham asanam.
La posture doit est stable et confortable.
Il ne peux en être autrement si le yogi veux accéder à un plan supérieur.
Il m'arrive d'entendre des personnes qui pensent que plus elles ont chaud et elles transpirent, plus leur yoga est avancé. Pas sûre....
L'être humain est un Tout, et le corps est juste un petit bout de ce que nous sommes. Pour les yogis, le corps est juste une porte d'entrée....
Imaginez une scène de théâtre dont aucun son ne sort de la bouche des acteurs. Vous les voyez bouger, s'agiter mais vous n'arrivez pas à trouver le sens de leur message. L'être humain reste un mystère pour les scientifiques qui observent les ondes cérébrales du cerveau. Même, s'ils assistent en direct au mouvement, ils ne peuvent avoir accès a ce qui est invisible: pensées, intelligence, égo, perception des sens et prana.
Le corps subtil au sens propre (sūkṣmaśarīra) est souvent nommé puryaṣṭaka, « octuple forteresse », car il est considéré comme formé de huit facteurs : les cinq éléments subtils (tanmātra), de l’odeur au son, puis du manas, l’élément centralisateur des sens, ou mental, de la buddhi, l’intellect et de l’ahaṃkāra, le sens du moi. Mais sa composition peut varier, selon les textes, de huit à trente éléments.
Le yogi utilise la matière, son corps physique pour entrer en contact avec le corps subtil. Il veut observer en temps réel tout ce qui est, de toutes les manifestations de manas, buddhi ou ahamkara et de la présence de prana, l'énergie. C'est par cette prise de conscience qu'il les dépasse et les transcende et qu'il accède à une liberté d'être.
Par la concentration, il entre dans un état de méditation où tout se livre et se révèle. Le yogi observe et aime, accueille ce qui agit en lui, sans rien rejeter de ce qu'il est.
Peut être que le véritable niveau du yoga, si on peux en juger, pas sûre....est la recherche du subtil en soi par des pratiques physiques. Quand pensez vous ? Par ce dépassement et cette présence la pratique prends son véritable sens: se reconnaitre.
Bien à vous
Sandrine Sabatier.
Comments